Au quatrième trimestre de l’année 2024, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS) marque une croissance de 1,6% par rapport au trimestre précédent, Du côté de l’offre, cette performance résulte d’un accroissement de la valeur ajoutée dans les secteurs primaire (1,3%) et tertiaire (3,6%) malgré la baisse observée dans le secteur secondaire (-0,7%).
Les performances du secteur primaire sont portées par toutes ses branches ; bien que l’accroissement soit plus élevé dans la sylviculture et assez modéré dans les autres branches. Dans le secteur secondaire, la dynamique de croissance a été amoindrie par les contre-performances des industries extractives d’hydrocarbure et, dans une moindre mesure, les industries manufacturières.
Le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance économique du trimestre ; cette performance résulte de la bonne dynamique de toutes ses branches d’activités. Par rapport à la même période en 2023, le PIB réel s’accroît de 3,1% au cours du quatrième trimestre 2024. Ce résultat s’explique par la consolidation des activités dans les secteurs primaire et tertiaire qui ont évolué respectivement de 3,0% et de 4,4% entre ces deux périodes. Le secteur primaire est tiré par l’agriculture et le secteur tertiaire est soutenu par plusieurs branches, en particulier les services financiers, les services d’information et communication et le commerce.
Plombé par la récession persistante des extractions d’hydrocarbures, le secteur secondaire est demeuré en baisse de 0,2% entre les deux périodes.
Du côté de la demande, la croissance économique du trimestre, par rapport au trimestre précédent, est soutenue par la consommation finale (2,0%), la formation brute du capital fixe, particulièrement sa composante publique et les exportations. Sur la même période, l’on a plutôt assisté à une importante baisse des importations globales en volume.
En glissement annuel, la croissance du PIB est portée essentiellement par la demande intérieure dont la consommation finale, et l’investissement en lien avec la forte progression de sa composante publique, Les échanges extérieurs en volume sont marqués par une hausse à la fois des exportations et des importations ; l’accroissement des exportations n’est pas suffisant pour redresser le solde de la balance commerciale qui demeure déficitaire et se situe à 3% du PIB trimestriel. En attendant la consolidation des données, la croissance économique de l’année 2024, sur la base des quatre comptes trimestriels, s’établit provisoirement à 3,5% par rapport à 2023.