- mardi 13 octobre 2020
- Envoyé par : Flore Behalal
- Catégorie : Actualité, Evénements
L’étude économique et financière permet de dresser un diagnostic de la situation économique et financière globale des entreprises notamment par branche d’activité. Pour cette édition, elle s’appuie sur une série des DSF de 1259 entreprises représentatives. (Annexe ii). L’année 2018 marque l’entrée en vigueur du nouveau plan comptable applicable aux pays membres de l’espace OHADA dont le Cameroun. Les indicateurs du présent rapport sont calculés à partir des informations issues du nouveau SYSCOHADA. Par conséquent, des changements ou ruptures de tendance seront observés pour certains indicateurs, surtout ceux prenant en compte les immobilisations.
Regain de l’activité économique en 2018.
L’économie nationale a continué de faire preuve de résilience en 2018, année marquée par un ralentissement de l’économie mondiale. Le taux de croissance s’est établi à 4,1% après 3,5% en 2017. Les secteurs les plus contributeurs ont été le primaire et le secondaire, notamment par les branches d’activités « agriculture » et « industries extractives ». Cette production économique plus accrue s’est faite dans un contexte de relèvement du niveau général des prix de l’ordre de 1,1% contre une inflation de 0,7% en 2017.
Évolution de l’activité et des profits des entreprises.
En 2018, le chiffre d’affaires hors taxe des entreprises modernes a augmenté de +3,48% après avoir baissé au cours des deux années précédentes, de -4 à -2%. Cette performance est imputable aux produits de vente des marchandises (+10,0%), tandis que les ventes des produits fabriqués ainsi que les ventes des travaux et services sont en recul. La valeur ajoutée globale des entreprises modernes s’est substantiellement accrue de +12,8% en 2018, après un léger fléchissement en 2017 (-1,5%). Cette embellie découle principalement de la dynamique des activités de Construction (+50,3%), de Production et distribution d’électricité, de gaz et d’air conditionné (+32,7%), d’Industrie de boissons (+19,8%) et des Activités financières et d’assurances (+11,0%). Elle résulte également du comportement de la branche d’activité «Extraction des produits des hydrocarbures et d’autres produits énergétiques» qui, avec l’entrée en activité d’une nouvelle plateforme de production de gaz naturel, enregistre une croissance de la valeur ajoutée de +39,7% après une chute de -25,0% en 2017. En revanche, une contraction de valeur ajoutée a été observée dans diverses branches, en l’occurrence le Commerce de gros et de détail et Réparation de véhicules (-0,8%), le Transport et entreposage (-2,4%) et les activités d’information et de télécommunications (-8,4%). Il en ressort un taux de valeur ajoutée global de 25,1% en 2018, soit un gain de 2,2 points de pourcentage par rapport à2017. Les branches d’activités de l’Extraction des produits des hydrocarbures et d’autres produits énergétiques (72,2%), Activités Immobilières (69,8%) ainsi que le Transport et entreposage (44,5%) se distinguent par leur taux de valeur ajoutée très élevé. En revanche les branches d’activité de Raffinage du Pétrole et cokéfaction, d’Industries du cuir et fabrication de chaussures ont des taux de valeur ajoutée très faible, voir négatif. (Extrait note de synthèse)