- jeudi 19 mai 2022
- Envoyé par : inscameroun
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Au 1er trimestre 2022, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 4,4% en glissement annuel.En moyenne
sur les douze derniers mois, les prix ont poursuivi leur ascension en mars 2022, progressant de 2,9% ; alors que la hausse n’était que de 2,3% en mars 2021, de 2,5% en janvier 2022 et de 2,7% en février 2022. Le principal déterminant de cette poussée inflationniste est l’accélération des prix des produits alimentaires de 6,0%,après 3,4% un an plutôt, en raison surtout de l’envolée de 6,8% des prix des pains et céréales, de 6,4% de ceux des viandes, ainsi que de 10,2% des prix des huiles et
graisses. L’augmentation de 3,1% des prix des produits importés, tout comme ceux des produits locaux de 2,9%, est fortement expliquée à la fois par les effets néfastes du Covid-19 qui sévit depuis 2020 et par le conflit opposant la Russie à l’Ukraine, qui ont davantage contribué au renchérissement, sur le marché international, des prix des produits importés, des coûts des matières premières, des intrants agricoles, de l’énergie, des matériaux de construction, et du fret maritime. Sur le plan régional, le seuil de la CEMAC de 3% a été atteint ou franchi dans six capitales dont 4,5% à Ebolowa, 4,4% à Bamenda, 4,3% à Maroua, 3,9% à Bertoua, 3,6% à Bafoussam, et 3,0% à Garoua. En dépit des interventions récentes de la BEAC sur son taux directeur pour ralentir la surchauffe de l’économie, le pays reste très affecté par les hausses de prix mondiaux et pourrait encore resté dans cette situation socioéconomique difficile, si perdure le conflit entre la Russie et l’Ukraine et qu’il y ait de sanctions supplémentaires à l’encontre de la Russie. En outre, les dysfonctionnements provoqués par la pandémie du Covid-19 et exacerbés par le conflit pourraient davantage accélérer l’inflation des produits importés et locaux. Le potentiel d’inflation reste élevé. Si le rythme actuel de progression des prix est maintenu, le taux d’inflation pourrait franchir la barre de 3% en 2022, en l’absence des mesures additionnelles fortes à la fois globales et ciblées de soutien aux entreprises pour une offre des produits à prix modérés et aux ménages en vue de sauvegarder leur pouvoir d’achat déjà érodé par une importante inflation cumulée de plus de 9,2% entre 2017 et 2021.