- mardi 12 janvier 2021
- Envoyé par : Flore Behalal
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Dans le cadre de ses travaux pour l’élaboration d’une nouvelle base 2016 des comptes nationaux, l’Institut national de la statistique (INS) du Cameroun a adopté une nouvelle approche pour mesurer l’économie informelle et quantifier son poids dans l’économie. Selon les recommandations du SCN 2008 ($25.75), lorsque c’est possible, il faut préparer deux tableaux supplémentaires relatifs au secteur informel, l’un couvrant la production et la formation du revenu et l’autre couvrant l’emploi. Ces tableaux peuvent être préparés soit en utilisant les statistiques disponibles sur les activités des entreprises du secteur informel (la méthode directe), soit à partir de certaines normes et ratios (la méthode indirecte). La méthode indirecte encore appelée la « méthode des apports de travail » dans la littérature sur les statistiques de la main d’œuvre, est au cœur du processus d’élaboration proposé et permet ainsi de parvenir à une mesure de l’économie informelle à partir du cadre central du SCN.
Cette note présente l’expérience camerounaise dans la mesure de l’économie informelle qui constituerait près de la moitié de la richesse créée en 2016, à travers principalement l’enquête sur l’emploi et le secteur informel EESI de 2010. L’article propose des pistes de solutions aux problèmes liés à la mesure des agrégats de l’économie informelle dans le cadre central du SCN, dans un contexte marqué par l’absence de données d’enquête récente.