Évolution de l’inflation au cours de l’année 2020

Comme en 2019, le taux d’inflation est de 2,5% et reste contenu en deçà de la norme CEMAC de 3%.
Le taux d’inflation est de 2,5% en 2020. Cette hausse du niveau général des prix a été surtout alimentée par le regain des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+3,6% après +2,9% en 2019) ainsi que du « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+3,0% après +1,7% en 2019). Les prix des produits alimentaires augmentent du fait surtout de la flambée des prix des fruits (+9,1% après +10,0% en 2019), des légumes (+8,5% après +6,7% en 2019) ainsi que ceux des pains et céréales (+3,8% après +1,7% en 2019). Les prix de certains produits alimentaires de grande consommation ont augmenté, notamment : le riz, le poisson frais, la viande de boeuf, les oeufs, la banane plantain, la banane douce, les huiles brutes, l’arachide décortiquée de type Garoua et les agrumes (citron, orange). Il y a lieu de constater que les tensions inflationnistes sur les produits importés accélèrent et celles sur les produits locaux persistent. L’inflation reste néanmoins plus d’origine interne qu’externe. Sur le plan spatial, les tensions inflationnistes se sont renforcées à Bertoua, Buéa, Maroua et Garoua. Bien qu’encore présentes, elles se sont atténuées à Ebolowa, Bamenda et Yaoundé. Elles se sont presque maintenues à Bafoussam, Douala et Ngaoundéré. En perspective et sous les hypothèses (i) de l’approvisionnement ininterrompu des marchés en produits de grande consommation, (iii) de la relance économique, (iv) et de l’absence de nouvelles vagues foudroyantes, voire de nouvelles variantes de Covid-19 dans le monde et de tout autre choc majeur, le taux d’inflation serait maintenu inférieur à 3% en 2021.

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