- jeudi 22 octobre 2020
- Envoyé par : Flore Behalal
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Le Cameroun, comme plus de 50 pays en développement, s’est engagé vis-à-vis des cibles de l’inclusion financière et du genre déclinées dans différents agendas mondiaux (ODD, UA, etc.). Cet engagement s’est traduit par l’adoption depuis 2015 de la Stratégie Nationale de la Finance Incluse (SNFI) qui vise à faire de l’inclusion financière un levier important de la lutte contre la pauvreté. Ce papier se propose d’analyser le lien qui peut exister entre la pauvreté monétaire et l’inclusion financière sous le prisme du genre. Cette analyse s’est faite grâce aux estimations économétriques réalisées à partir des données de l’ECAM 4 de 2014 et de celles de l’enquête FINSCOPE de 2017. Il ressort des résultats que les pauvres sont moins financièrement inclus que les non pauvres et que les femmes de 15 ans ou plus sont financièrement moins incluses que les hommes. On a également relevé une relation étroite entre la pauvreté et l’inclusion financière chez les femmes, et que les facteurs liés au statut de pauvreté d’une femme et son inclusion financière agissent dans le même sens. Ainsi, en agissant dans le sens de l’amélioration de l’accès des femmes aux produits financiers (inclusion financière) on contribuera certainement à les faire sortir de la pauvreté et réciproquement. A titre de recommandation, on peut relever que l’inclusion financière peut également être utilisée, dans le contexte Camerounais, comme levier pour la lutte contre la pauvreté et particulièrement chez les femmes.
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