- lundi 14 septembre 2020
- Envoyé par : Flore Behalal
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Le Gouvernement Camerounais a réalisé respectivement entre 2003 et 2004 puis en 2010, l’étude sur la traçabilité des dépenses publiques dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Au regard de la pertinence des résultats obtenus, il avait été recommandé de pérenniser cette étude en l’étendant dans tous les secteurs prioritaires. Le MINEPAT, le MINFI, le MINSANTE, le MINEDUB, le MINESEC et le MINEE ont décidé, au titre de l’année 2018, avec l’appui de l’UNICEF, de conduire une étude sur la traçabilité des dépenses publiques dans les secteurs de la santé, de la nutrition, de l’eau-hygiène-assainissement et de l’éducation. Les études sur la traçabilité des dépenses publiques dans les secteurs sociaux, appelées PETS
(en anglais Public Expenditure Tracking Survey), ont été initiées dans plusieurs pays en développement par la Banque Mondiale pour mieux analyser les liens entre les dépenses publiques et les résultats dans les secteurs concernés. Elles ont été motivées pour la plupart, par les constats faits sur le faible impact de l’accroissement des dépenses publiques sur les résultats
dans les secteurs visés. Cette technique permet de suivre pas à pas le flux des ressources à tous les niveaux de l’administration (centrale, déconcentrée et décentralisée) afin de quantifier la part des ressources budgétaires qui parvient effectivement aux prestataires finaux. En collectant et en comparant les données à plusieurs niveaux (depuis le gouvernement central jusqu’aux niveaux les plus périphériques comme les centres de santé et les écoles en passant par l’administration locale), le PETS permet de déterminer les ressources déviées de leurs destinations initiales.L’étude PETS 3 intervient au moment où le Ministère de la Santé Publique vient d’adopter sa deuxième Stratégie Sectorielle de Santé (2016-2027). L’évaluation de la précédente stratégie 2001-2015 a montré entre autres que les efforts consentis par le Gouvernement et ses partenaires nationaux et internationaux ont, d’une manière générale, amélioré la santé des populations. Toutefois, il a été relevé un nombre important de faiblesses notamment sur la législation, la réglementation et politique, le budget/dépenses, Gestion (planification, direction, contrôle et
suivi/évaluation) etc. Le diagnostic du secteur de la santé a montré :
– Un engagement politique de haut niveau insuffisant au regard du pourcentage de
financement de l’État alloué au secteur de la santé (environ 4,76% selon la loi des
finances 2017,contre 15% préconisés par la Déclaration d’Abuja) ;
– L’absence d’une approche intégrée et d’une coordination suffisante dans la gestion des
financements (existence de multiples régimes de financement de la santé – 28 dénombrés
en 2013) ; (extrait Rapport principal)