- mercredi 24 mai 2023
- Envoyé par : inscameroun
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L’environnement socioéconomique est marqué en 2022 par des tensions inflationnistes exacerbées par le conflit russo–ukrainien dont les principales répercussions sur l’économie nationale sont la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondial, l’envolée des prix du pétrole, l’aggravation du déficit commercial du fait du renchérissement des prix à l’importation, l’appréciation du dollar. Dans cet environnement plutôt défavorable, les entreprises du secteur moderne de l’économie ont fait preuve de résilience.
En effet, le chiffre d’affaires global hors taxes, après une progression de 9,6% en 2021, a bondi de 17,4% en valeur en 2022.Cette dynamique est imputable essentiellement à cinq branches d’activités qui se sont particulièrement distinguées au cours de l’année. Ramené aux prix de 2021, le chiffre d’affaires croît de 10,5%, soit une performance légèrement au–dessus de celle de l’année précédente.
Avec la hausse des prix des matières premières, de l’énergie, et des coûts de transport maritimes induits par l’éloignement des points d’approvisionnement, les entreprises ont eu des difficultés à accroître leur valeur ajoutée et, par conséquent, à réaliser des profits. Néanmoins, les performances exceptionnelles, d’une part, des activités extractives d’hydrocarbures, et, d’autre part, des activités d’intermédiation financière, ont positivement impacté la valeur ajoutée et les profits au niveau global. Le nombre d’emplois permanents a progressé de 2,8% en 2022, permettant aux entreprises de rattraper le niveau d’emploi d’avant la crise sanitaire du covid19. Cette évolution a également généré des gains de productivité(+2,2 millions de FCFA par employé relativement à l’année 2021).
Le rythme des investissements a été moins soutenu (–2,6% par rapport à2021), en raison de l’atonie du secteur primaire et de l’industrie manufacturière. Ainsi le capital productif a continué à se détériorer, le taux de vieillissement des immobilisations passant de 55,2% en 2021 à58,1% en 2022. Comme en 2021, les fonds de roulements des entreprises ont été positifs pour la seconde fois, contribuant ainsi à l’amélioration de leur trésorerie nette. Toutefois, le coefficient d’endettement net, qui représente le rapport de la dette financière sur les capitaux propres s’établit à 1,1 légèrement au–dessus de la limite soutenable qui est 1. En conclusion, les entreprises ont pu consolider leur niveau d’activité post – Covid–19, sans toutefois générer plus de valeur ajoutée et de profits ; en l’exception des entreprises des branches d’activités extractives, agricoles d’exportation, et d’intermédiation financière qui ont su tirer profit du repli des effets de la Covid–19 et des répercussions du conflit russo–ukrainien.