Note de synthèse de la Situation économique et financière des entreprises en 2022

L’environnement socioéconomique est marqué en 2022 par des tensions inflationnistes exacerbées par le conflit russoukrainien dont les principales percussions sur l’économie nationale sont la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondial, l’envolée des prix du trole, l’aggravation du déficit commercial du fait du renchérissement des prix à l’importation, l’appréciation du dollar. Dans cet environnement plut défavorable, les entreprises du secteur moderne de l’économie ont fait preuve de résilience.
En effet, le chiffre d’affaires global hors taxes, après une progression de 9,6% en 2021, a bondi de 17,4% en valeur en 2022.Cette dynamique est imputable essentiellement à cinq branches d’activités qui se sont particulièrement distinguées au cours de l’année. Ramené aux prix de 2021, le chiffre d’affaires croît de 10,5%, soit une performance légèrement audessus de celle de l’année précédente.

Avec la hausse des prix des matières premières, de l’énergie, et des coûts de transport maritimes induits par l’éloignement des points d’approvisionnement, les entreprises ont eu des difficultés à accroître leur valeur ajoutée et, par conséquent, à aliser des profits. anmoins, les performances exceptionnelles, d’une part, des activités extractives d’hydrocarbures, et, d’autre part, des activités d’intermédiation financière, ont positivement impacté la valeur ajoutée et les profits au niveau global.
Le nombre d’emplois permanents a progressé de 2,8% en 2022, permettant aux entreprises de rattraper le niveau d’emploi d’avant la crise sanitaire du covid19. Cette évolution a également géré des gains de productivité(+2,2 millions de FCFA par employé relativement à l’année 2021).
Le rythme des investissements a été moins soutenu (2,6% par rapport à2021), en raison de l’atonie du secteur primaire et de l’industrie manufacturière. Ainsi le capital productif a continué à se riorer, le taux de vieillissement des immobilisations passant de 55,2% en 2021 à58,1% en 2022.
Comme en 2021, les fonds de roulements des entreprises ont été positifs pour la seconde fois, contribuant ainsi à l’amélioration de leur trésorerie nette. Toutefois, le coefficient d’endettement net, qui représente le rapport de la dette financière sur les capitaux propres s’établit à 1,1 lérement audessus de la limite soutenable qui est 1. En conclusion, les entreprises ont pu consolider leur niveau d’activité post Covid19, sans toutefois gérer plus de valeur ajoutée et de profits ; en l’exception des entreprises des branches d’activités extractives, agricoles d’exportation, et d’intermédiation financière qui ont su tirer profit du repli des effets de la Covid19 et des répercussions du conflit russoukrainien.

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