- Monday June 22nd, 2020
- Posted by: inscameroun
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Le Cameroun a enregistré son premier cas de Coronavirus le 06 mars 2020. Onze jours plus tard le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Joseph DION NGUTE annonçait 13 mesures barrières prises dans le but d’endiguer la propagation de cette maladie sur le territoire camerounais ; notamment la fermeture des frontières avec les pays voisins. Cette mesure a eu un effet immédiat sur l’enquête de référence sur les échanges transfrontaliers de marchandises au Cameroun menée par l’Institut. La phase de collecte des données sur le terrain qui a démarré le 10 mars de l’année en cours a été suspendue le 18 mars, soit un jour après la déclaration du PM.
En rappel, cette opération menée sous la supervision de l’INS vise principalement à améliorer la qualité des statistiques du commerce extérieur des marchandises, via une meilleure prise en compte des échanges informels effectués avec les pays limitrophes du Cameroun ; notamment ceux avec qui il partage ses frontières terrestres et maritimes. Le champ de ladite étude se limite à 7 régions sur 10. Il s’agit précisément de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est, du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; soit 14 départements et 20 arrondissements à explorer par les cinquante-cinq (55) agents enquêteurs de l’Institut. Ces derniers avaient préalablement reçu une formation de trois jours allant du 24 au 26 février 2020, afin de mieux s’approprier les objectifs de cette étude ainsi que la méthodologie de collecte des données à employer sur le terrain, dans l’optique de pouvoir réunir les informations nécessaires.
Dans ce processus de collecte, deux types d’unités statistiques sont pris en compte. D’une part l’unité primaire qui constitue le point de passage des marchandises c’est-à-dire l’endroit où s’effectue l’entrée et la sortie d’un produit ; et d’autre part l’unité secondaire qui constitue le flux. Les résultats de l’étude permettront d’avoir une base de données actualisée sur les échanges transfrontaliers, une estimation du volume et de la valeur des échanges, ainsi qu’un rapport d’analyse sur les transactions transfrontalières informelles. L’enquête qui devait initialement s’étaler sur une durée de 22 jours n’a duré que 08 jours avant d’être stoppée. Elle demeure pour le moment interrompue jusqu’à nouvel ordre.
Ache Goygoy