Le Système Statistique National

Le Système Statistique National du Cameroun (SSN) comprend l’ensemble des services et organismes qui ont pour mission de fournir aux administrations publiques, aux entreprises, aux organisations nationales, sous-régionales, régionales et internationales, aux médias, aux chercheurs et au public, les données statistiques se rapportant notamment aux domaines économique, social, démographique, culturel et environnemental. Outre les fournisseurs d’informations statistiques, le SSN intègre aussi toute la chaîne des utilisateurs statistiques, qu’ils soient professionnels, occasionnels ou potentiels.

Au fil des années, la production statistique nationale est devenue conséquente même s’il reste encore beaucoup à faire pour satisfaire l’ensemble des utilisateurs susvisés. Le Gouvernement a, au fil des années, accru les capacités de son Système National d’Information Statistique (SNIS) dans le but de répondre efficacement aux besoins des uns et des autres.

C’est ainsi que la place de l’information statistique dans l’ensemble du processus d’élaboration et de suivi/évaluation de la mise en œuvre des politiques et stratégies mises en place pour le développement économique et social en général, et particulièrement pour la réduction de la pauvreté s’est consolidée. Un dispositif statistique répondant à cette préoccupation a été mise en place dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) adopté en avril 2003. Ce dispositif statistique devait permettre au SNIS de fournir à temps des données et indicateurs statistiques de qualité pour le suivi/évaluation de la mise en œuvre et la mesure des progrès réalisés.

Dans sa mise en œuvre, ce dispositif s’est avéré limité ; car ne figurant que comme un outil secondaire en annexe pour la production des indicateurs. De ce fait et d’appellation connue sous le vocable Programme Statistique Minimum (PSM), il s’articulait essentiellement sur des opérations à réaliser. Aucune vision stratégique, ni politique de développement à moyen et à long terme n’était formulée dans le DSRP. En outre, la nécessité d’une révision en profondeur du DSRP pour en faire un document de deuxième génération axé sur une croissance forte, durable et génératrice de revenus et de nombreux emplois décents offre une occasion d’intégrer le développement de la production statistique comme élément central de la stratégie de réduction de la pauvreté.

La feuille de route pour l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS) qui exprime la volonté politique des autorités de donner à la statistique une place importante dans le processus global de développement du pays a été présenté et validée lors du dernier Conseil National de la Statistique (CNS) tenu à Yaoundé, le 04 juillet 2005. Il est important de rappeler que l’élaboration de la SNDS s’inscrit dans la mouvance internationale répondant aux préoccupations que l’on retrouve dans la Déclaration de Paris.

Les premiers travaux réalisés par l’Institut National de la Statistique avec l’ensemble des partenaires su SNIS a permis de produire un premier document avec un structure stabilisée et comportant une esquisse de cadrage financier sur cinq ans. Dans la continuité, l’INS a sollicité le Consortium PARIS21 pour l’accompagner dans le bouclage de cet important exercice.

La mission a été effectué par un expert pour le compte de l’ensemble du SNIS avec pour objectif principal de contribuer à la production d’une version provisoire de la SNDS qui a été soumise à l’examen pour adoption du Conseil National de la Statistique (CNS).

Cette stratégie est plutôt transversale que verticale ; la stratégie intervient dans les divers secteurs de la vie économique et sociale du pays. Comme toute stratégie, elle sera complétée au plan opérationnel par des plans d’activité annuels plus détaillés intégrant les projets et programmes à mettre en œuvre, et un chiffrage plus réaliste des coûts.

Cette SNDS est accompagnée d’un cadre des dépenses à moyen terme et d’un plan de financement prévisionnel couvrant la période 2009 à 2012. Elle est désormais le document de référence en statistique au niveau national et servira alors de plaidoyer auprès des PTF pour l’accompagnement technique et la mobilisation des ressources financières nécessaires à sa bonne exécution